Avec Louis-Albert de Broglie, PDG de Deyrolle, et Aziz Kharzai, Chirurgien et Président de France-Shipibo


Quels sont les défis de l'éducation à la biodiversité ? Y a-t-il des recettes pour intéresser le grand public ? En changeant de perspective, la biodiversité peut-elle aussi nous éduquer ? Quels sont ses enseignements ?


Pour lancer le débat et introduire la soirée, des intervenants exposeront leur point de vue. La discussion sera ensuite ouverte au public.


Détails pratiques :

Entrée gratuite

Lieu : EXKI, 9 boulevard des Italiens 75002 Paris (M° Richelieu Drouot)

Heure : 19h30. Accueil suivi des interventions. Vers 20h30, ouverture du débat avec la salle. Possibilité de se restaurer sur place.




 

J'ai bien profité de ma dernière journée à proximité de la forêt. Même si elle n'est jamais loin des grandes villes, ici, se réveiller et en une minute pouvoir contempler un beau panorama de jungle, c'est un vrai plaisir.

Ayant finalement décidé de ne pas aller aux grottes, les demandes du chef de quartier n'étant pas raisonnables, je me suis juste promenée sur les petits chemins aux alentours de la mission. Quelques discussions avec les mamas de passage m'ont confirmé que pour le nkumu/kumbu, j'avais appris ce que je pouvais ici dans le peu de temps que j'avais. Il faudra juste que je vois des botanistes pour m'expliquer ces histoires d'espèces. En tout cas, je vais regretter le charme de Lastoursville et le sourire de ses habitants.



Le soir m'attendait une aventure beaucoup moins paisible : prendre le train. Après avoir fait mes adieux à toute la joyeuse bande (les séminaristes, les aides, la petite Sarah, et le Père Martin), je suis partie pour la gare. Le train est arrivé avec une heure de retard à 23h30, normal. Sauf qu'après deux heures, il s'est arrêté en pleine forêt pendant quatre heures, avec une locomotive cassée. L'engin s'est "traîné" (mauvais jeu de mot, ok !) jusqu'à la prochaine gare, où il a fallu attendre deux heures une nouvelle locomotive. Bref, ça a continué comme cela jusqu'à avoir huit heures de retard. Ce qui était gênant, c'est que cela laissait à des jeunes le temps de boire de plus en plus de bière, et ils ont fini par être franchement pénibles : insultes, cris, etc. En tant que blanche, j'étais particulièrement visée puisque de nombreux Gabonais en veulent encore aux blancs pour la colonisation. Une excuse comme une autre pour justifier la peur de la différence, ou un vrai ressentiment transmis de génération en génération ?

Heureusement, avec comme sujet de recherche le nkumu, j'arrive à gagner la sympathie des gens, et cette fois n'a pas fait exception. Les jeunes ont pris une autre cible, et de nombreux voyageurs ont spontanément engagé la conversation sur le nkumu, ce qui est tout de même plus agréable.



Dans tous les cas, j'étais bien contente de retrouver mes sympathiques colocs de Libreville, même si le retour à la capitale marque une étape vers la fin de mon voyage, et c'est toujours un peu triste...