Franceville, 12 juillet 2010
Dernier jour à Franceville... Et tout a été incroyablement fluide, ou presque. A la banque, le distributeur a fonctionné immédiatement. En sortant, en attendant un clando (taxi collectif), je discute avec un homme en costume qui attendait également, et il se trouve qu'il s'agissait du conservateur du Parc National des Plateaux Bateke, que j'avais eu au téléphone la semaine dernière et que je cherchais à rencontrer, mais il était toujours en brousse. Nous avons discuté le temps d'arriver à destination. Il avait rendez-vous avec des géologues experts, au sujet des fossiles qui viennent d'être découvert à côté de Franceville, découverte hyper importante pour mieux comprendre l'histoire de l'humanité. (pour plus d'informations, cfhttp://www.univ-poitiers.fr/1277917229513/0/fiche___actualite/
Après cette rencontre fortuite, je suis allée au nouveau marché pour partager cette tranche de vie quotidienne des revendeuses de nkumu, l'attente d'un camion apportant des feuilles, qu'elles couperont et revendront au marché. J'y étais à 8h30, à 10h30 j'ai failli renoncer, me donnant encore une demi-heure. Et à 11h00, deux pick-ups sont arrivés et ont déchargés quelques sacs de nkumu. Pas grand-chose vu le nombre de femmes qui attendaient, ce qui a occasionné une lutte féroce ! Cris, bagarres, si je n'avais pas des preuves filmées, ce serait difficile à croire. Les conducteurs m'ont dit venir d’Akiéni, à trois heures de route.
Dommage que ce soit le dernier jour que je sois informée de l'existence de ce qui est apparemment un grand centre de collecte. Je ne pourrais pas m'y rendre, c’est vraiment dommage.
Pour continuer cette journée "chanceuse", le taxibus qui m'a ramenée vers le centre, Potos, était conduit par un chauffeur ivoirien avec qui j'avais déjà discuté lors d'un précédent trajet. C'est une petite ville, mais c'est quand même drôle qu'en 15 jours je commence même à connaître les chauffeurs de taxibus. Il m'a une nouvelle fois offert la course, ce qui est très sympa car ce ne sont pas ceux qui gagnent le plus ici...
Le déjeuner a aussi été une bonne surprise : j'ai été servie en 15 minutes, un miracle, et sans erreur dans ma commande ! Alors que des clients autour de moi renvoyaient les plats, je triomphais !
En fin de journée, Patrick Mickala, le très aimable directeur du département de biologie de l'USTM m'a emmenée à la gare routière, prendre le minibus pour Moanda, où je retrouvais Jean-Paul, que j'avais rencontré il y a deux jours. Sa connaissance des plantes et leurs usages, ses histoires sur ce pays qu'il habite depuis plus de vingt ans, me donnaient envie d'en savoir plus. D'ailleurs, comme j'étais très enrhumée, sur le chemin, il m'a cueilli quelques plantes pour faire une "tisane de brousse". J'espère qu'elle fera effet !