Gerardmer, 25 juin 2009
Quelle magnifique journée ! Et je ne parle pas du soleil, même s'il brillait aujourd'hui, mais des belles rencontres qui l'ont ponctuée.
Ce matin, il s'agissait d'une rencontre très particulière avec le Dr Garillon, naturopraticien et spécialiste de médecine quantique. J'avais un peu échangé par mail avec lui il y a quelques mois et il m'avait indiqué quelques lectures (médecine quantique, phyto-spagyrie,...), qui m'avaient permis de préparer la rencontre d'aujourd'hui. Nous avons abordé l'Arnica sous un angle énergétique, c'est-à-dire en prenant en considération tous les aspects de la plante pour expliquer son surprenant pouvoir de guérison. L'Arnica est pour lui la plante solaire par excellence, un lien "terre-ciel". C'était passionnant ! En tant que spécialiste de médecine quantique, Mr Garillon nous a ensuite expliqué, à Hélène et moi, les fondements de cette médecine, et fait le lien avec tout ce qui nous entoure. Puis il a évoqué les expériences alchimiques liées à l'Arnica, et plus largement aux plantes et à certains métaux. Nous sommes alors partis dans des considérations plus globale, sortant du cadre de la médecine, pour envisager la plante à un autre niveau, ce qui bien sûr est plus difficile à expliquer ici en quelques mots mais que je reprendrais plus en détail dans la description de la plante (à venir sur le site), parce que vraiment une telle rencontre donne envie de partager !
Il a eu la gentillesse de nous accorder toute la matinée, un vrai privilège. Hélène était à tel point fascinée qu'elle en a oublié de prendre des photos lors de la première partie de notre entretien ! Elle s'est bien rattrapée lors de la deuxième partie...
Nous avons repris la route en nous sentant vraiment bien. Cela me faisait penser à cette journée spéciale en Malaisie (pour la recherche sur le Chengal) où j'avais rencontré des gens formidables, de ceux qui donnent envie d'en faire plus, de travailler au mieux à l'évolution sociétale globale !
L'après-midi, nous sommes restées dans un périmètre de quelques kilomètres pour rencontrer Dominique Pedruzzi, Vice-président de Vosges Développement, un des initiateurs du projet de convention Arnica. Un autre amoureux de sa région et des "trésors" que l’on y trouve. Pour lui, hommes et nature doivent maintenant évoluer ensemble. Le massif vosgien a déjà été transformé par l'homme, les plantes se sont adaptées (ou non), et en faire une réserve naturelle inaccessible à l'homme n'est pas forcément souhaitable. Ce qui est très important en revanche, c'est de protéger les espèces menacées en changeant les pratiques destructrices, notamment agricoles, et en poursuivant les pratiques humaines positives ou n'ayant pas de mauvaise influence sur le milieu (ski,..). Par exemple, informer les populations locales au sujet de la rareté de l'Arnica, ou informer les agriculteurs sur l'effet de leurs pratiques est un premier pas vers une gestion durable. Mettre tous les acteurs autour d’une table en est un deuxième. C'est un processus en cours, qui a montré ses vertus, et qu'il est donc important de poursuivre, pour éventuellement plus tard l'étendre à d’autres espèces, pourquoi pas ? Il est de toute façon optimiste sur la capacité humaine à réagir pour protéger la plante !
Nous avons fini la journée à la Ferme du bien-être en rencontrant René Pierrot, qui cueille de l'Arnica depuis 25 ans ! Il cueille, sèche, et transforme de nombreuses autres espèces, heureusement moins rares. Si comme tout le monde il constate que les agriculteurs sont en partie responsables de la diminution des zones d'Arnica, il déplore également la pression de la cueillette, qui s'intensifie d’année en année au fur et à mesure que les zones rétrécissent, justement. Un problème qui ne se posait pas auparavant. Mais d'une part le site du Markstein est reconnu comme exceptionnel pour la plante, d'autre part la cueillette est de plus en plus difficile ailleurs en France et en Europe, et enfin la zone favorable est réduite. C'est dommageable, car cela pousse à la concurrence, et donc à ne pas attendre le moment idéal pour cueillir. Il devient compliqué de répondre à la demande des laboratoires une année comme 2007 ou comme cette année, 2009. Le climat est aussi mis en cause les mauvaises années. Mais là il faut faire avec, alors que les pratiques humaines peuvent se gérer.
Ce qui était très intéressant, c'était vraiment que Mr Pierrot a du recul, des années de connaissance des lieux et de la plante. Lui aussi, malgré un emploi du temps chargé, a pris le temps de nous montrer les séchoirs, de nous expliquer comment il fabriquait ses produits, notamment les huiles, et de nous parler de l'Arnica et de son point de vue de Vosgien, de cueilleur, et d'amoureux des plantes.
Voilà pourquoi c'était une très belle journée, et un immense merci à mes trois interlocuteurs du jour. J'ai d’autant plus envie de faire connaître l'Arnica et de les aider à diffuser l'information pour la protéger !