KL, 3 avril 2009
Hier, de fortes pluies et un rendez-vous annulé m’ont permis de dédier ma journée à des tâches administratives qui s’accumulaient. Et aujourd’hui, je suis encore à KL, en ville. Je pensais me retrouver beaucoup plus dans la nature avec ce projet, et comme la vie est plein de surprises, je me retrouve à parler de nature avec des citadins passionnés…
Comme Hilary, cette journaliste du Star qui m’a interviewée ce matin. Deux passionnées d’environnement, ça donne une interview, puis un déjeuner, puis comme elle a eu la gentillesse de m’approcher de mon rendez-vous suivant loin du centre-ville, on a eu une heure de plus pour parler. Et nous avons pu constater une fois de plus que le monde est petit : nous nous sommes rendu compte qu’elle connaissait Shao Yi, la Malaisienne qui m’avait parlé du chengal pour la première fois, l’année dernière sur l’île de Sulawesi (Indonésie) !
Puis j’ai retrouvé le Dr Jean-Frédéric Weber, le chercheur que j’avais rencontré au tout début de mon séjour, cette fois-ci dans son laboratoire. C’était impressionnant. Nurhuda, doctorante qui travaille dans son équipe, m’a montré ces fameuses molécules d’oligo-stilbenes qui par leur nombre et leur concentration donnent au chengal sa résistance aux bactéries. Durant notre discussion, elle m’a avoué qu’elle voyait la beauté des molécules, mais plus celle des plantes. Quand elle se promène avec ses amis, elle n’apprécie pas vraiment la beauté du paysage, juste celle des combinaisons d’atomes. Et cette situation lui convient très bien…
J’ai aussi pu visiter le laboratoire, ce qui pour une novice en chimie est très impressionnant. J’ai observé les chercheurs à l’œuvre. Quelle patience il faut pour préparer les échantillons, les éprouvettes, les étiquettes, et attendre les résultats. Encore un métier de passionnés !
De retour à la guesthouse après cette journée bien remplie, je me suis un peu détendue en passant la soirée à discuter avec un petit groupe de voyageurs qui y séjournent également…