Libreville, 29 juin 2010

Quelle journée !

 

Tout a commencé à l'ANPN (Agence Nationale des Parcs Nationaux). La personne avec qui j'avais rendez-vous est arrivée en retard, ce qui m'a permis d'écouter quelques conversations en passant. J'ai compris que les Chinois ne semblent pas très appréciés, ce qui ne m'étonne pas vraiment compte tenu de l’emprise qu'ils commencent à avoir sur le continent africain, et la forêt gabonaise en particulier. Bref, la personne que je souhaitais rencontrer est arrivée et m'a donné un bon contact pour Franceville.
Ensuite, IPHAMETRA. Faire le même trajet régulièrement me permet de comparer les techniques des chauffeurs de taxi, et celui-là n'était pas si mal ! La plupart sont ivoiriens ou maliens, c'était donc une surprise de tomber sur un Gabonais. Cela dit, sa voiture était en tout aussi mauvais état que celle de ses collègues...
A l'IPHAMETRA, j'ai pu interroger Raoul Niangadouma, botaniste à l'herbier national, et c'était passionnant. Il avait fait lui-même une recherche sur le nkumu et a pu me donner des informations ethnobotaniques. Le nkumu est très utilisé en médecine traditionnelle : reins, digestion, accouchements, hémorroïdes, ivresse, etc Ce sera intéressant de lire son rapport complet, qui est en cours de rédaction. Il s'apprête à publier une flore locale, dont les Gnetum font bien sur partie.
A deux bureaux du sien, j'ai rencontré aussi le Dr Gretchen Walters, du Missouri Botanical Garden, qui a travaillé longtemps pour sa thèse dans la région du Haut Ogooué où je vais demain. Elle m'a donné un contact, et je vais certainement la revoir à mon retour sur Libreville.

L'après-midi a été plus axé sur de nouvelles prises de contact, ce qui me réjouit tout en me préoccupant : comment vais-je pouvoir voir tout ce monde passionnant alors qu'il me reste moins d'un mois sur place ?