Franceville, 7 juillet 2010

Après une matinée passée au département de biologie de l'USTM, j'ai été faire des courses au marché avec Béatrice, la sœur de Dimitrie, assistante du département, en vue d'un grand repas nkumu le soir. J'ai donc acheté les trois sortes de Nkumu, libi, tabac et kumu, des sardines séchées, de la silure séchée, de la pâte d'arachide, de l'huile de palme, de l'huile d’arachide, des champignons, des oignons, du gombo vert et de petits poivrons. On m'a épargné les chenilles ! Le rendez-vous a été pris plus tard dans la journée pour la partie cuisine !


Puis j'ai retrouvé le Pr Ebouli, spécialiste d'ethno-histoire, qui n'avait pas fini de me raconter les histoires du nkumu, notamment pour tous les aspects mystiques qui m'intéressaient bien. Il était accompagné par le professeur Oyoukou Manga, tradithérapeute reconnu, notamment référent à l'OMS et l'UNESCO. La discussion était passionnante, même sil était parfois difficile de savoir s'il répondait à une question parce qu'il avait l'information ou parce qu'il n'osait pas avouer qu'il n'avait pas la réponse. Nous avons aussi parlé de culture en général car j'ai remarqué que c'était un sujet qui n'intéressait pas vraiment les gens d'ici, ce qu'il a malheureusement confirmé.

Après ce rendez-vous, direction la maison de Béatrice. Sa cuisine était immense mais malheureusement très mal éclairée. Elle y a préparé le nkumu au poisson et à la pâte d'arachide. Puis Evoli, une de ses amies au sourire éclatant et à la bonne humeur communicative, a préparé le nkumu au poisson et aux champignons, et enfin le nkumu tout simple, cette fois avec l'huile de palme. Je les ai interrogées sur les pratiques médicinales, et elles m'ont une fois de plus énoncé une recette pour soigner les coliques des bébés.
Puis nous avons mangé, et c'était un repas très agréable, agrémenté de belles discussions.
J'ai dû rentrer avant que la demi-finale de la coupe du monde de football ne commence, pour être sûre de trouver un taxi...