Franceville, 6 juillet 2010
Ce matin, j'ai changé de chambre. Tant pis pour l'eau chaude, la chambre avec eau chaude est vraiment trop chère pour mon budget, et j'ai encore plusieurs jours à passer ici, presqu'une semaine. Ironie du sort, à l'auberge les chambres portent des noms de ville, et je suis passée de la chambre Franceville à la chambre... Lekoni. Après les mésaventures d'hier, c'était assez inattendu. Une nouvelle blague Teke ?
Aujourd'hui, en discutant avec plusieurs personnes au fur et à mesure de mes pérégrinations, j'ai confirmé deux impressions :
- • Même si la consommation de nkumu se généralise petit à petit, c'est avant tout une question d'ethnie. Les Obamba et les Bateke en mangent principalement, je le savais, mais même à Franceville, certains Fang venus ici pour le travail et installés depuis des années n'en ont jamais mangé, alors que c'est une denrée de base. D'ailleurs si jusqu'à présent j'avais surtout vu des Bateke, le responsable des programmes sociaux de Rougier (exploitant de bois) va m'emmener dimanche dans un village Obamba. Cela promet d'être intéressant !
- • Le fait que ce soit une plante menacée est uniquement connu des spécialistes. C'est une question de grande envergure, qui ne se voit pas encore au niveau des villages visités, ou de la consommation personnelle. Je n'ai pas eu l'occasion de parler à des grossistes ou des exportateurs, et je ne sais même pas s'il y en a ici. J'ai plutôt l'impression que c'est une activité qui se fait avec de petits intermédiaires, et que même si au final, c'est une activité informelle hyper importante pour l'économie des ménages, il n'y a pas de grosse structure pour le gérer ici au Gabon.
J'ai fini la journée en écoutant différents types de musique Gabonaise que m'a fait découvrir Desirey (après le match de foot de la Coupe du Monde, évidemment, tout s'arrête ici pendant les matchs !). Musique des plateaux Bateke, reggae local ou diva black, j'ai bien aimé cette diversité, qui change du coupé-décalé que l'on entend habituellement !