Franceville, 10 juillet 2010
Aujourd'hui, la journée a été ponctuée de belles rencontres et de beaux échanges.
J'ai d’abord discuté avec Christiane Atteke, professeur à l'USTM. Elle m'a parlé de forestnet, réseau qui travaille sur les forêts d'Afrique Centrale. Plusieurs projets sont en cours de montage dans la sous-région, dont un sur les PFNL (Produits Forestiers Non Ligneux). Le nkumu arrive en 2ème place des PFNL à valoriser, il y aura donc un budget pour un peu de recherche, la tenue d'ateliers, la coordination des forces en présence, ce qui est plus qu'utile, et non seulement au Gabon, mais aussi dans tous les pays de la zone. En effet, ce n'est pas le cas actuellement et c'est bien dommage !
J'ai ensuite rencontré Jean-Paul, un expert en environnement, entomologiste par passion, et qui s'intéresse aux plantes médicinales et à leurs usages. La discussion était passionnante, et j'ai eu du regret à l'écourter après quelques heures, devant retourner à l'USTM.
Là, j'y ai vu Nicaise Lepengué, enseignant-chercheur en physiologie végétale. Il m'a lui aussi confirmé que la recherche sur le nkumu en était à ses balbutiements au Gabon, mais des pistes intéressantes sont à explorer, et le monde scientifique local commence à s'y mettre. Il m'a donné une nouvelle cause de raréfaction, qui concerne la récolte : ce sont les jeunes feuilles qui permettent à la liane de croître par la photosynthèse, mais ce sont elles-aussi qui sont les plus prisées et plus récoltées par rapport aux plus vieilles feuilles. Nous avons poursuivi la discussion sur les différentes "espèces", et il n'a pas pu me confirmer que toutes étaient du Gnetum africanum. C'est supposé mais pas vérifié. J'ai vraiment du mal sur cet aspect botanique !
Après ce moment sympathique, à peine le temps de repartir poser mes sacs à l'hôtel que je suis repartie diner avec quelques joyeux professeurs de l'USTM. Je suis bien contente qu'ils soient rentrés de mission, c'est plus agréable quand ils sont là !